Un plaçou royal pour Ségolène à la BPI

Il y a de quoi par moment piquer de « saines colères ». Ségolène Royal devrait être nommée à la vice-présidence de la BPI. Voilà ce que l’on appelle un « plaçou » en Corrèze!

Le plaçou est un emploi obtenu grâce à l’entregent de quelqu’un, et c’est généralement un poste de planqué. Il n’y a rien donc de très gentil dans cette définition. 

Selon Jean-Pierre Jouyet patron de la Caisse des dépôts, accessoirement grand ami de notre Président de la République, souhaite nommer la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royale à la Vice-Présidence de la BPI, la Banque Publique d’Investissement.

Il faut dire que selon Jean-Pierre Jouyet, Ségolène Royale a des compétences très rares. Je cite : « compte tenu de ses capacités en terme de communication, elle pourra jouer un rôle important en tant que porte-parole de la BPI ».

Cela m’inspire plusieurs remarques.

Tout d’abord je croyais que l’on devait parler du cumul des mandats… mais je fais sans doute preuve d’esprit chagrin. C’est vrai que l’on sait tous que l’on peut cumuler une bonne dizaine de salaires (pardon de postes) en travaillant efficacement… absurde.

Ensuite je ne croyais pas beaucoup au nouveau machin qu’est la BPI un espèce de rassemblement de structures déjà éparses, mais là si on commence à nommer dans cette nouvelle entité des gens pour leur capacités de « communication » on tombe dans les travers de la gestion étatique.

C’est vraiment dommage et cela montre à quel point nos dirigeants se donnent entre eux de bonnes places.

Je me pose donc une question. Dans tout cela où se trouve l’intérêt du bien commun ? Mais c’est vrai, je suis bien bête, le « bien commun » est une notion, un peu désuète, utilisée par quelques vieux idéalistes, comme moi, qui pensent que servir la population est avant tout un honneur…

Il en n’a donc pas fallu plus pour que la BPI soit renommée immédiatement par  les internautes chaffoins, Banque Pour Ignare, ou encore que certains esprits malintentionnés proposent également de nommer les rejetons de l’ex-couple (dont le père est désormais Président) à l’EPAD de la Défense.

Ségolène a donc réagi en milieu d’après midi, indiquant qu’elle comptait servir la BPI « modestement » ce dont personne ne doute et qu’il s’agissait d’une fonction non rémunérée, ce dont tout le monde doute. On peut ne pas être rémunéré dans un premier temps mais plus tard. On peut ne pas être rémunéré mais bénéficier de notes de frais plantureuses.

A suivre donc.

Charles SANNAT

Lire ici la dépêche AFP pour le croire!