Russie-UE : les relations énergétiques en crise

Il est évident qu’à force de se chercher, on finira bien par se trouver.

Soit (et il est grand temps de le faire tant cette situation ne rime à rien) nous entamons une réelle désescalade avec nos amis russes, soit cela finira par s’envenimer et il est dans ce cas évident qu’à un moment ou à un autre se pose le problème de rétorsions russes sur le gaz, sa livraison et son prix…

Savourons les beaux jours, l’hiver pourrait être froid !!

Charles SANNAT

Gazomètre© Sputnik. Igor Zarembo

Les relations entre la Russie et l’Union européenne dans la sphère énergétique sont en crise, a déclaré le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak.

« Si l’on regarde les choses objectivement, on voit que l’équilibre des relations énergétiques élaboré pendant plusieurs décennies entre la Russie et l’UE est aujourd’hui en crise. L’UE ne souhaite pas maintenir le système de relations, ce qui augmente les risques pour la sécurité énergétique de l’Europe en premier lieu », a indiqué M. Novak lors d’une conférence organisée par le club de discussion Valdaï intitulée « Europe et Eurasie : vers un nouveau modèle de sécurité énergétique ».

Le PDG de Gazprom Alexeï Miller, intervenant lors d’une conférence du club Valdaï à Berlin, a menacé les Européens d’une coupure des livraisons s’ils cherchaient à maintenir le transit de gaz russe via l’Ukraine. Il a en outre indiqué que si l’UE obtenait la mise en place d’un prix unique du gaz russe pour les clients européens de Gazprom, il s’agirait du « prix fort ».

Selon lui, le blocage de la construction de South Stream visait uniquement à « conserver le statu quo lié au transit via l’Ukraine ». « Si quelqu’un imagine qu’en bloquant Turkish Stream, il atteindra les buts fixés, c’est une erreur grossière », a-t-il indiqué.

La Russie a annoncé en décembre dernier qu’elle renonçait au projet de gazoduc South Stream qui devait acheminer du gaz par le fond de la mer Noir vers la Bulgarie et de là, vers la Hongrie, l’Autriche et l’Italie. Le projet a été abandonné en raison de la position hostile de l’Union européenne.

En contrepartie, Moscou a décidé de construire un gazoduc qui relierait la Russie à la Turquie également par le fond de la mer Noire. D’une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce pipeline baptisé Turkish Stream doit aboutir à la frontière turco-grecque pour alimenter un hub gazier dont la construction est également prévue.

Le nouveau gazoduc sera opérationnel à partir de décembre 2016.

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