Moscovici: le budget 2014 sera «construit» avec l’objectif des 3%

C’est l’AFP qui nous l’apprend. Ils ont été très bavards les mamamouchis du gouvernement aujourd’hui.

Après le ministre du budget qui parlait de trous dans la raquette des recettes, c’est le ministre de l’Economie Pierre Moscovici qui a assuré lundi en déplacement à Londres que le budget pour 2014 devrait «être construit afin de parvenir à réduire les déficits à 3% du PIB ».

Alors nous avons eu droit à un festival de ce qui restera sans doute encore lettre morte.

«Je veux dire qu’à l’avenir nos ajustements devront se faire essentiellement par des économies de dépenses ».
Réductions de dépenses alors que l’on vient de supprimer le jour de carence des fonctionnaires et que dans le privé les salariés sont soumis à 3 journées sans salaires…

«Ce n’est pas parce que ce sont les Européens qui nous l’imposent, c’est parce que je crois qu’il faut que la dépense publique apporte aussi sa contribution à l’effort national».
Bien sûr, ce n’est pas « l’amicale » pression de grands « zamis » allemands. C’est vrai qu’en France nous avons une longue tradition du Franc fort et que nous n’avons jamais pratiqué la dévaluation (c’est ironique bien sur).

«En matière de fiscalité, les Français peuvent avoir le sentiment qu’on va loin, parfois trop loin, il faut de la stabilité dans les règles, il faut de la simplicité».
J’adore quand un Ministre de l’économie me parle de stabilité alors que tout change en permanence et de simplicité alors que le moindre texte de l’administration fiscale demande d’être titulaire d’un BAC +5 pour être compréhensible.

«Je ne veux pas de plan de rigueur supplémentaire, ce n’est pas ce dont l’économie française a besoin».
Et voilà, notre Ministre va réussir à simplifier, clarifier et redresser les finances du pays sans austérité supplémentaire.

Et si lorsqu’ils n’avaient rien à dire nos politiciens acceptaient juste de se taire. Ca éviterait au moins de dire des crétineries… mais de toute façon tout le monde s’en fiche ! Déprimant et pathétique.

Charles SANNAT

Voir l’article « gentil » de Libération à ce sujet