PARIS, 28 novembre – Bien que la Grèce ait accompli des progrès impressionnants en termes d’assainissement de ses finances publiques et de réformes structurelles clés, qui ont été engagées en vue d’améliorer sa productivité et sa compétitivité, il faut que ces réformes soient rapidement et pleinement mises en œuvre pour ramener la Grèce sur une trajectoire de croissance plus forte et plus inclusive, indique un rapport d’étude rédigé par l’OCDE.
Dans sa dernière étude économique consacrée à la Grèce, l’OCDE indique que la crise a été beaucoup plus grave que prévu, entraînant une contraction brutale de l’activité qui a fait grimper le chômage à près de 28 % de la population active et a mis en grande difficulté les catégories sociales vulnérables et menace la viabilité de la dette publique du pays.
Lors de la présentation de cette étude à Athènes, le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a déclaré que « pour que les efforts de réforme portent leurs fruits et soient acceptés par les citoyens, il est impératif que tant les coûts que les avantages de l’ajustement soient équitablement partagés ».
Il a reconnu que la trajectoire de la dette publique grecque s’était dégradée en raison d’une croissance plus faible que prévu, malgré la restructuration de 2012.
« Si la croissance grecque se révèle de nouveau décevante, ou si la déflation persiste – même après la mise en œuvre de réformes structurelles – il sera extrêmement difficile d’atteindre l’objectif de 120 % fixé pour le ratio dette/PIB d’ici à 2020. Dans ce cas, il faudrait envisager sérieusement de réduire la charge actuelle de la dette », a-t-il déclaré.
Selon l’étude, il est essentiel d’accélérer et d’élargir le programme de réformes structurelles pour assurer une reprise durable. Les privatisations devraient être accélérées, notamment dans le secteur de l’énergie ainsi que pour les chemins de fer, les aéroports régionaux, les ports et le patrimoine immobilier.
Il est recommandé dans le rapport de mieux cibler les prestations sociales, notamment un dispositif de revenu minimum, et de renforcer le système de protection sociale. Les pouvoirs publics doivent axer les efforts d’allègement des dépenses de santé sur la poursuite de la réduction des problèmes d’inefficience, tout en évitant de pratiquer des coupes dans les programmes efficaces et essentiels.
Agence de Presse Xinhua