La banque nationale belge a prêté 25 tonnes de ses réserves d’or

Le comportement du prix de l’or tant papier que physique provoque d’intenses mouvements de réserves dont les protagonistes sont les banques centrales. Depuis plusieurs trimestres, celles-ci approvisionnent leurs réserves d’or, en vertu de la croyance que l’or est tout simplement une sauvegarde de ses propres politiques expansionnistes.

Une des Banques centrales qui a le plus accumulé d’or sous forme de lingots au cours de ces dernières années est celle de la Belgique avec quelques 227,5 tonnes. Le Gouverneur de la Banque centrale de Belgique, Jean Hilgers, a déclaré avoir prêté environ 25 tonnes, soit un dixième des réserves d’or, aux banques qui assument des fonctions d’agents opérateurs sur le marché de l’or, plus communément connues sous le nom de « Bullion Banks ».

Le rôle de prêteur que joue, en ce moment, la Banque centrale de Belgique n’est pas nouveau. À la fin de l’année 2011, 84,3 tonnes d’or étaient destinées à des fins de prêt. En 2012, ce chiffre descendait à 48,1 tonnes . Cette baisse significative de volume répond à une mûre réflexion quant aux crédits concédés et à la ferme volonté de la Banque centrale de Belgique de réduire les prêts d’or.

La Banque centrale belge se base sur les difficultés éprouvées par la Bundesbank pour faire rapatrier ses réserves d’or du territoire américain.

Cependant, les pays qui, en ce moment, accumulent leurs réserves d’or n’ont pas toujours eu ce réflexe et volonté. Au tout début des années 1990, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Argentine ou l’Australie vendaient massivement leurs réserves d’or, sous diverses formes. La Belgique vendit ainsi près de 1 000 tonnes d’or, produisant une chute du volume de ses réserves d’environ 83 % en moins de 10 ans.

Au cours de ces années-là pendant lesquelles eurent lieu la défaillance du système monétaire européen ainsi que la signature du Traité de Maastricht pour la création de la monnaie unique, la Belgique décida de mettre sur le marché ces 1 000 tonnes d’or afin d’ajuster le volume de ses réserves à la moyenne de celles des autres Banques centrales qui constituaient le Système Européen des Banques Centrales et, de là, la création de la Banque centrale européenne (BCE).

Source: loretlargent.info