France : l’humoriste Dieudonné placé en garde à vue pour apologie du terrorisme

Même l’agence de presse officielle chinoise parle à travers de cette dépêche de Dieudonné.

Charles SANNAT

PARIS, 14 janvier (Xinhua) – L’humoriste français Dieudonné M’bala M’bala, dit Dieudonné, a été placé en garde à vue mercredi pour apologie du terrorisme après avoir écrit dimanche après la marche républicaine à Paris se sentir « Charlie Coulibaly », associant le slogan « Je suis Charlie » au nom du terroriste de la Porte de Vincennes, rapporte la presse française.

« Depuis 7 heures mercredi, Dieudonné est en garde à vue, a confirmé l’un de ses avocats, Sanja Mirabeau », écrit mercredi matin la radio Europe 1 sur son site Internet.

« Le polémiste y est entendu dans le cadre de l’enquête ouverte contre lui pour apologie du terrorisme suite à ses propos publiés dimanche sur sa page Facebook, après la marche républicaine historique qui a rassemblé près de quatre millions de Français dans les rues », est-il indiqué.

« Après cette marche historique, que dis-je, légendaire ! Instant magique égal au Big Bang qui créa l’univers (…) je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly », avait écrit dimanche soir Dieudonné sur son compte Facebook.

Dès le lendemain, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour apologie du terrorisme à l’encontre de l’humoriste, qui a déjà été condamné par la justice pour des propos antisémites.

Le même jour, le Premier ministre français, Manuel Valls, avait réagi en déclarant qu' »il ne faut pas confondre la liberté d’opinion avec l’antisémitisme, le racisme, le négationnisme ».

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait déploré une « abjection », indiquant avoir « donné des instructions à la direction juridique et des libertés publiques du ministère de l’Intérieur pour examiner immédiatement la suite qui peut être examinée en droit ».

En déclarant se sentir « Charlie Coulibaly », Dieudonné a associé « au slogan ‘Je suis Charlie’ le nom du djihadiste Amédy Coulibaly, auteur de la prise d’otages au cours de laquelle quatre Juifs ont été tués à Paris vendredi », explique Europe 1.

D’après l’article 421-2-5 du code pénal français, l’apologie d’actes de terrorisme est passible de sept ans de prison et de 100 000 euros d’amende.