BRI : le monde est incapable de faire face à une nouvelle crise financière

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La Banque des règlements internationaux (BRI) avertit que le monde sera incapable de faire face aux nouvelles crises financières mondiales, car les banques centrales ont épuisé tous leurs atouts pour contrer les dernières turbulences économiques, écrit lundi le média Vesti.

La BRI, banque centrale des banques centrales, a publié son rapport annuel critiquant la politique monétaire mondiale.

La BRI avertit que les banques centrales se sont elles-mêmes mises au pied du mur en réduisant les taux d’intérêt pour renforcer les économies de leurs pays respectifs.

Les taux d’intérêt bas ont à leur tour généré un phénomène de surchauffe économique dans les pays en stimulant une prise de risques excessive. Ces « booms » ont entraîné des crises économiques, auxquelles les gouvernements ont réagi en réduisant une nouvelle fois les taux d’intérêt. La BRI prévient que les taux d’intérêt ont été bas pendant une période si longue, que les banques centrales n’ont plus la possibilité de faire face à une nouvelle crise financière.

Les politiciens de la zone euro, du Danemark, de la Suède et de la Suisse ont réduit leurs taux en-dessous du zéro pour tenter de soutenir leurs économies, ce qui a provoqué une baisse de rendement des obligations.

Dans son rapport, la BRI décrit le risque d’une nouvelle crise des économies développées comme la « principale menace ».

Les économies qui ont été les plus touchées par la dernière crise économique font aujourd’hui face aux conséquences des taux d’intérêt excessivement bas, note le rapport de la banque, ce qui a causé un « préjudice considérable au système financier », en affaiblissant les banques et leur stabilité, ainsi que leur capacité à délivrer des prêts.

La mauvaise gestion économique a rendu difficile la croissance des capacités de production. Ce problème devient de plus en plus sérieux à mesure que la population de la planète continue de vieillir, met en garde le rapport, et il est par conséquent de plus en plus dur de supporter le fardeau de la dette. Cependant, les politiciens comptaient excessivement sur une croissance éphémère en utilisant les dettes au lieu de prendre des décisions douloureuses, indique le rapport de la BRI.

La situation actuelle en Grèce est un exemple typique de « mélange toxique » entre dettes privées et publiques utilisé comme solution aux problèmes économiques, au lieu d’opter pour des réformes structurelles cruciales, stipule le rapport.

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