« La vision française du modèle social allemand est souvent fausse. On considère souvent en France que l’Allemagne a fait le choix d’un modèle social beaucoup moins généreux (baisse des salaires, réduction de la générosité de la protection sociale), pour améliorer la compétitivité de son industrie, et que ce choix n’est pas envisageable en France. Mais en réalité l’Allemagne n’a pas réduit les salaires industriels (la compétitivité de l’industrie allemande ne vient pas de la baisse des salaires de l’industrie) et a un modèle social généreux (santé, retraite, éducation). La différence essentielle dans le modèle social entre l’Allemagne et la France est la préférence pour les travailleurs pauvres par rapport au chômage en Allemagne, le choix opposé en France.
Il n’y a pas de supériorité d’un des choix par rapport à l’autre, il s’agit juste d’un choix ».
Voici les lignes sans doute les plus importante de l’article du Point écrit par Patrick Artus. C’est à lire car cela apporte une autre vision au débat manichéen souvent agaçant que l’on peut avoir ici par rapport à nos amis allemands et à leurs succès économiques.
Charles SANNAT