Une facture qui pourrait atteindre 42 milliards d’euros pour la France
« Deuxième économie de la zone euro, la France est particulièrement exposée à la Grèce. Dans le cadre du premier plan d’aide, elle a déboursé 11,38 milliards des 52,9 milliards prêtés par les Européens sous la forme de prêts bilatéraux, rappelle Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. Soit plus de 21 % contre près de 29 % pour l’Allemagne (15,1 milliards). De l’argent que les deux pays ont eux-mêmes emprunté sur les marchés, ce qui a aggravé leur taux d’endettement. »
« À ces 11,38 milliards de facture potentielle, il faut ajouter la part française dans le deuxième plan d’aide à la Grèce destiné à faciliter la restructuration de la dette détenue par les investisseurs privés, à recapitaliser les banques grecques en difficulté et à continuer à financer le pays. Cette contribution passe par des garanties apportées sur les emprunts du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Cette institution de sauvetage provisoire de la zone euro a déjà prêté 141,8 milliards à la Grèce sur plus de 30 ans avec une période de 10 ans sans versement d’intérêts. Le montant des engagements hexagonaux se monte à 31 milliards d’euros. L’Allemagne, elle, est exposée à hauteur de 41,3 milliards. »
Un secteur bancaire moins exposé
« En revanche, les banques françaises privées ont considérablement réduit leur exposition au secteur public grec, tout comme les banques allemandes. Leur engagement s’est effondré depuis 2010 de plus de 14 milliards de dollars, à 120 millions, a calculé Éric Dor… » Et comment les banques commerciales ont-elle fait ? Elles ont tout simplement refilé les dettes grecques pourries et moisies aux États européens comme la France et l’Allemagne. En clair, ce sont les con-tribuables qui vont payer comme à chaque fois dans l’une des plus grandes socialisations de pertes privées… Pathétiques gouvernements vendus aux pouvoirs bancaires.
Comme vous pouvez le voir sur cegraphique ci-dessus, les banquiers ne vont pas, mais alors pas du tout souffrir de la sortie de la Grèce de la zone euro. En revanche, en ce qui nous concerne, il va falloir passer à la caisse et avec 66 milliards de trou, il est peu probable que notre mamamouchi « Assume-tout » 1er puisse tenir sa promesse de ne pas augmenter les impôts.
Heureusement qu’il nous expliquait tout son blabla sur son ennemi la finance sans visage parce que dans les faits, ceux qui sont punis, ceux qui sont traités comme des ennemis ce n’est pas la finance mais bien les peuples d’Europe. Là encore nous prenons le problème à l’envers. En voulant sauver les banques, nous condamnons les États à la faillite et donc les peuples.
Charles SANNAT
2 commentaires sur “Une faillite de la Grèce coûterait au moins 40 milliards d’euros à la France !!”
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