Nous avons appris aujourd’hui par un article des Échos qu’avec un peu de chance la profession de lanceur d’alerte pourrait ne plus être que très dangereuse et ruinant des carrières mais également lucrative !
En effet, » un lanceur d’alerte a perçu une récompense record des autorités boursières américaines, pour avoir donné des informations sur une gigantesque fraude touchant des investisseurs étrangers ».
« Dénoncer des escroqueries peut rapporter gros. Le lanceur d’alerte (whistleblower en anglais) qui a révélé une gigantesque fraude touchant des investisseurs étrangers cherchant à obtenir la résidence permanente aux États-Unis a empoché 14 millions de dollars. Le montant avait été dévoilé par la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme de la Bourse américaine, à l’automne dernier, mais sans donner de détails sur l’affaire en question. Selon le Wall Street Journal , citant des sources proches du dossier, la fraude aurait, en fait, touché 250 investisseurs étrangers, pour la plupart chinois, qui ont été dupés par un trentenaire, Anshoo R.Sethi .
Ce dernier, basé dans la région de Chicago, leur faisait miroiter des cartes vertes, en échange d’un investissement dans des hôtels. Il leur expliquait que l’investissement permettant de créer des emplois outre-Atlantique leur donnerait le droit de résidence, en vertu d’un programme américain. En fait, Anshoo R. Sethi et ses complices n’avaient pas les permis nécessaires, ni l’appui de grandes chaînes hôtelières dont ils se prévalaient. La fraude porterait sur 155 millions de dollars. »
Bon, évidemment, si vous travaillez chez Ji.p maurganne ou chez Gold men sac-à-mains (je suis obligé de changer les noms pour éviter un procès) et que vous souhaitez dénoncer des fraudes et faire « lanceur d’alerte », vous serez vraisemblablement plus lancé du 35e étage que récompensé. Mais c’est tout à fait normal. Il y a scandale et scandale. Le petit scandale vous pouvez en parler. Le gros scandale systémique machin toussa… silence obligatoire, sinon… suicidé de 15 coups de cloueuse…
C’est ce que l’on appelle être cloué au pilori !
Charles SANNAT