Sauvetage de la Grèce : le mea culpa du Fonds monétaire international

Hooo… zut alors, on se serait trompé et nos hypothèses étaient fausses.

« Le rapport aurait dû demeurer « strictement confidentiel ». Alors que son contenu commençait à fuiter sur le site du Wall Street Journal, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé, mercredi 5 juin, de rendre public ce compte rendu sans concession sur son action en Grèce, véritable séance d’autoflagellation sur un plan de sauvetage hors-norme. »

Voilà ce que l’on trouve dans ce rapport, comme nous l’écrit dans cet article le Journal Le Monde :

« Mais tout le programme, reconnaît aujourd’hui l’institution, était fondé sur des scénarios trop optimistes, sous-estimant l’impact ravageur d’une cure d’austérité drastique. « Il y a eu (…) des échecs notables. La confiance des marchés n’a pas été rétablie (…) et l’économie a été confrontée à une récession bien plus forte que prévu », est-il écrit. »

Ce qui me fait gentiment sourire, c’est que pourtant tout cela était parfaitement prévisible. Nous en parlons depuis des années dans ces colonnes et cela n’empêche pas le FMI de faire la même chose dans d’autres pays… en fait dans tous les autres pays.

Non, la seule chose qui change en réalité, c’est qu’il faut mettre une pression très forte sur l’Allemagne qui ne veut pas d’une planche à billets européenne à « l’américaine » ! Or les États-Unis étant arrivés au bout du bout de ce qu’ils peuvent faire, c’est à l’Europe de prendre le relais.

Il faut donc que tout le monde, FMI en tête, mette la pression sur Berlin… ce qui arrange bien Paris ! Merci Christine Lagarde.

Charles SANNAT

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