Plus de quatre ados sur dix sont en état de « souffrance psychologique »

C’est un article de France-Info dont je vous conseille la lecture et traitant de la souffrance de nos jeunes adolescents. Nous avons, nous adultes, contribué et participé à l’édification d’une société consumériste et technophile profondément psychotoxique. Tout cela évidemment vient heurter l’humanité de nos enfants, par définition non raisonnables et fragiles. Ils se « lynchent » sur Facebook, ou s’entre-tuent virtuellement sur Twitter en consommant des heures de télé-réalité lobotomisante le tout dans un système scolaire mortifère pour l’esprit, l’éducation nationale étant un échec cuisant.

Peut-être qu’il serait temps, pour l’avenir de nos enfants, de remettre en cause et en question la façon dont nous fonctionnons nous-mêmes et dont fonctionne notre société car nous sommes complices en ne le dénonçant pas.

Charles SANNAT

L’Unicef a mené une consultation nationale auprès de 11 232 enfants et adolescents français. Voici ses conclusions.

Pour la deuxième année consécutive, l’Unicef a mené une consultation auprès de 11 232 enfants et adolescents français de 6 à 18 ans. Ils ont été interrogés de mars à mai 2014 via un questionnaire sur Internet. Cette enquête doit être remise aux secrétaires d’État à la Famille, Laurence Rossignol, et à la Lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, mardi 23 septembre. Mais ses conclusions ont déjà été rendues publiques.

Cette étude confirme tout d’abord les résultats de la précédente : « 17 % environ des enfants et des adolescents peuvent être considérés en situation de privation en termes de niveau de vie. » Mais elle met aussi en évidence « les formes de souffrance qui résultent, non pas d’une privation d’ordre matériel, mais d’une faiblesse de liens » avec l’entourage : la famille, les amis, l’école.

Plus d’un tiers des jeunes en « souffrance psychologique »
Quelque 40,4 % des enfants et adolescents sondés disent se sentir « tristes ou cafardeux », 25,8 % traversent des phases d’apathie et 30,2 % perdent confiance en eux. À partir de ces proportions, les auteurs de l’enquête ont calculé un indice global de « souffrance psychologique ».

Ils en concluent que « 36 % des jeunes ayant participé à la consultation peuvent être considérés comme en souffrance psychologique ». Cette proportion atteint 43 % chez les plus de 15 ans. Le fait d’être une fille, la peur de l’échec scolaire et le harcèlement sur les réseaux sociaux augmentent les risques d’être affecté.

Un ado sur dix a déjà tenté de se suicider
Chez les 12-18 ans, 28 % disent qu’il leur est « arrivé de penser au suicide » et près de 11 % confient avoir déjà tenté de se suicider, des résultats qui doivent cependant être analysés avec prudence, souligne l’enquête.

Un ado sur trois a déjà consommé de la drogue
La consommation de drogue et d’alcool augmente fortement avec l’âge : plus de 41 % des plus de 15 ans disent boire de l’alcool et avoir déjà été en état d’ivresse, et près de 32 % avoir déjà consommé de la drogue ou fumer du cannabis.

Des relations souvent tendues avec les parents
Quatre enfants ou adolescents sur dix disent avoir des relations parfois tendues avec leur père (41,4 %) et avec leur mère (42,7 %). Près d’un enfant ou adolescent sur deux (47,5 %) vivant dans une famille monoparentale (en majorité des mères seules) rapportent des tensions avec leur mère. Ces tensions familiales croissent avec l’âge, le niveau de privation et l’insécurité du cadre de vie.

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