Plan de redressement d’Areva : pas de licenciements en France selon Emmanuel Macron

La question c’est le modèle économique d’Areva qui est désormais dans une impasse stratégique. Aucun pays ne veut acheter de technologie Areva pour le moment, et ce n’est pas l’exemple de l’EPR en Finlande qui va inciter les acheteurs potentiels.

Macron va donc pousser à la constitution d’une filière intégrée avec Areva qui devrait finir par passer sous le giron d’EDF, ce qui revient à dire que le consommateur français va payer les pertes d’Areva via les factures EDF qui devraient donc encore et encore monter.

Cela dit, il est vrai que le savoir-faire, pour Areva, c’est essentiel et que beaucoup des problèmes actuels peuvent s’expliquer justement par la perte de savoir-faire et de techniques car cela faisait quelques décennies qu’Areva n’avait construit aucun réacteur et mené aucun grand projet…

Charles SANNAT

PARIS, 18 mai (Xinhua) – « En France, aucun licenciement n’est envisagé », a déclaré le ministre français de l’Économie et des Finances Emmanuel Macron, au sujet du plan de redressement d’Areva, dans une interview au magazine français L’Usine Nouvelle publiée ce lundi.

« Ce ne sont pas les salariés, les ingénieurs, les ouvriers, en particulier dans des secteurs où la sûreté est fondamentale et où il faut des années pour les former, qui doivent être la variable d’ajustement de ces erreurs stratégiques et de la transformation du marché », a précisé M. Macron, ajoutant que cela n’excluait pas en revanche qu’il y ait « des efforts de compétitivité à engager. C’est l’objet de la négociation sociale qui s’ouvre ».

Le ministre français a également affirmé que « l’organisation la plus efficace de la filière nucléaire française passe par de nouveaux liens commerciaux entre EDF et Areva, pour que l’un ne crée pas de la valeur au détriment de l’autre », appelant les deux groupes industriels à faire des propositions.

Le 7 mai dernier, Areva a annoncé par communiqué la suppression de 6 000 emplois dans le monde dont 3 000 à 4 000 en France, sur la base de départs volontaires. L’État français détient 87 % du capital de l’entreprise, c’est pourquoi Emmanuel Macron a affirmé faire preuve de prudence à l’égard de l’évolution d’Areva et de son rapprochement avec EDF, « car l’État ne saurait remettre au pot sans regard sur la stratégie industrielle ».

Le ministre français de l’Économie et des Finances rencontrera les syndicats d’Areva le 22 mai prochain.