Les grandes économies mondiales ralentissent et la zone euro décroche

C’est un article du Point qui revient sur les dernières prévisions de l’OCDE (évidemment en baisse mais excellentes pour l’année prochaine). En gros, la croissance mondiale est lamentablement basse malgré des stimulations monétaires massives ces dernières années… Cela prouve bien qu’il y a bien autre chose derrière cette crise… (Pensez à lire Les vraies raisons de la crise, hors-série gratuitement téléchargeable sur le site du Contrarien.)

Charles SANNAT

« L’OCDE a constaté lundi un ralentissement des grandes économies mondiales en épinglant en particulier la croissance anémique et le risque de déflation en zone euro, le tout sur fond de risques géopolitiques et financiers importants. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques a baissé de 0,4 point par rapport à sa dernière estimation de mai sa prévision de croissance 2014 du produit intérieur brut pour la zone euro à 0,8 % et de 0,6 point sa prévision pour 2015 à 1,1 %. Cette croissance anémique est « l’aspect le plus préoccupant » constaté par l’OCDE dans son communiqué de presse.

En France, en particulier, l’OCDE s’est alignée sur les prévisions récemment annoncées par le gouvernement et prévoit 0,4 % cette année puis 1,0 % l’an prochain. En mai, elle espérait encore 0,9 % puis 1,5 %. L’Allemagne, moteur économique de la zone, n’est pas épargnée et subit une correction du même ordre : sa croissance est attendue à 1,5 % cette année, et surtout aucune accélération ne serait en vue pour 2015. La révision la plus nette en zone euro est pour l’Italie : l’OCDE annonce une récession (- 0,4 %) pour cette année et seulement 0,1 % de croissance l’an prochain.
Face à cette zone euro au ralenti, les autres grandes économies s’en sortent mieux, selon l’OCDE, même si elles n’échappent pas à un ralentissement. « Il y a un degré croissant de divergence. (…) La reprise aux États-Unis est solide, la croissance est sur les rails au Japon et en Chine, tandis qu’elle se renforce en Inde après un récent accès de faiblesse. Par contraste, la croissance en zone euro semble condamnée à rester faible à court terme et le Brésil ne devrait sortir que lentement de la récession », juge l’OCDE.

Risques

Pour les États-Unis, l’organisation a également corrigé ses prévisions à la baisse, mais la croissance prévue reste forte : 2,1 % en 2014 (contre 2,6 % espérés en mai) puis 3,1 % en 2015 (contre 3,5 %). La Chine devrait croître de 7,4 % cette année et de 7,3 % l’an prochain, des prévisions inchangées depuis mai. L’Inde devrait connaître une croissance de 5,7 % cette année (0,8 point de mieux qu’en mai) et de 5,9 % en 2015 (inchangé). Parmi les émergents, le Brésil fait mauvaise figure : l’OCDE n’attend que 0,3 % de croissance cette année (- 1,5 point par rapport aux prévisions de mai) puis 1,4 % en 2015 (- 0,8 point par rapport à mai).

Face à ce paysage très contrasté, l’OCDE reconnaît que les remèdes politiques divergent selon les zones, tout en jugeant que « la reprise mondiale a besoin d’une poursuite du soutien à la demande ». La zone euro en particulier a besoin d’un « soutien monétaire plus vigoureux » pour échapper à un glissement dans la déflation, selon l’OCDE ».

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