Le marché de l’or au mois de juin par Jean-Charles Boutelier

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jean-Charles est un contrarien de la première heure et également un conseiller d’AuCOFFRE.com, passionné par l’or, les métaux précieux, Jean-Charles partira bientôt vers une retraite bien méritée mais qu’il ne supportera pas vraisemblablement totalement inactive… Bref, notre camarade Jean-Charles et collègue d’AuCOFFRE avait envie d’écrire et de partager avec vous son point de vue sur l’or. C’est donc logiquement et en toute amitié et avec grand plaisir que je lui ouvre les colonnes du Contrarien Matin et j’espère que nous aurons le plaisir de le retrouver régulièrement. Depuis le 1er janvier l’or est en hausse de 9,19% ce qui est déjà en soi une bonne performance et hier les cours ont pulvérisé les 1300 dollars l’once ce qui est un excellent signe pour la suite.

Charles SANNAT

Après un mois de mai terne pour l’or et l’annonce saisissante de la fin du fixing sur l’argent au 16 août prochain, de nombreux opérateurs sur les métaux précieux se sont montrés très mesurés dans leurs appréciations sur l’évolution de la situation, d’autant que les acheteurs asiatiques, principalement chinois, ont été moins actifs qu’à l’habitude, mais il faut relativiser si on fait une comparaison avec la même période de 2013 qui avait vu s’afficher des records d’achats à tous les niveaux pour profiter d’opportunités après la sévère correction du mois d’avril puis de juin.

La première quinzaine du mois de juin a vu une orientation plus positive, avec une progression régulière, certes dans des proportions mesurées touchant un plus bas 1 242.75 $ en début de mois pour atteindre 1 281.50 $ sur le comex dans les premiers échanges du 16 06 14 au NYSE. Nous ne sommes donc pas loin de la résistance technique de 1 288.00 $ qui, si elle était rompue, nous ouvrirait l’objectif de 1 300 $ voire 1 400 $.

Il est évident que les tensions géopolitiques en Ukraine qui semblent revenir sur le devant de la scène après la « trêve » des rencontres diplomatiques lors de la commémoration du 6 juin, puis maintenant la tension en Irak qui pousse les investisseurs pétroliers à se couvrir avec de l’or sont des facteurs qui ne peuvent que soutenir le marché de l’or. De plus, l’effet d’annonce de signes positifs de reprise de l’économie américaine a des difficultés à s’imposer d’autant qu’un récent sondage auprès des consommateurs du Michigan révèle une tendance pessimiste des interrogés.

Le marché plus spécifique des pièces a été beaucoup plus tranquille sur l’or que sur les pièces d’argent qui ont été très recherchées ; à noter toutefois que même sans faire référence à juin 2013, les fins de semestres sont habituellement des périodes de repli de l’or qu’on ne retrouve pas aujourd’hui. Depuis le début de l’année, l’orientation positive de l’or montre une progression de 7 % en US $, ce qui est un résultat appréciable.

Jean-Charles Boutelier