PARIS, 19 février — La SNCF a dévoilé mardi son offre de TGV à bas coûts, visant à attirer une nouvelle clientèle, en employant des trains dotés d’une plus grande capacité de transport et des gares périphériques pour abaisser ses coûts opérationnels.
La SNCF a dédié quatre rames duplex, baptisées « Ouigo », de bleu ciel, au lieu de bleu nuit, couleur classique des TGV de la compagnie, à son nouveau projet commercial. A l’intérieur des rames, les places seront à une classe unique et pas de voiture-bar, ce qui permet d’augmenter le nombre de places disponibles de 20%.Mais les sièges seront aussi larges qu’actuellement, et pourront accueillir un bagage en dessous.
Ces trains circuleront sur l’axe Paris-Marseille et Paris-Montpellier, mais en partant de Marne-la-Vallée. Les TGV low cost de la SNCF partiront d’une gare secondaire, comme certaines compagnies aériennes à bas coûts qui opèrent par exemple à Beauvais, au lieu des aéroports parisiens, la SNCF ne desservira pas les gares intramuros avec cette offre, afin de réduire considérablement ses charges d’exploitation. Toujours pour gagner en compétitivité, les TGV low cost rouleront plus vite qu’un TGV classique.
La compagnie ferroviaire, qui a déjà annoncé un million de places chaque année à moins de 25 euros pour cette formule, devrait proposer des billets à prix variables, dont la vente se fera exclusivement sur Internet.
Consciente que la crise détourne du train un certain nombre de ses clients, l’entreprise cible avec sa nouvelle offre une clientèle jeune ou familiale qu’elle compte faire renoncer à la voiture pour les trajets entre Paris et le Sud-Est. L’entreprise publique complète ainsi la gamme de ses offres « grande vitesse » après les TGV classiques et IDTGV, qui proposernt des places moins chères que le TGV classique, à condition de réserver longtemps à l’avance sur Internet, qui accroît et améliore peu à peu la qualité des services, alors que le marché sera totalement ouvert à la concurrence en 2019.
« Il faut que la SNCF aide les Français à voyager moins cher », avait déclaré en décembre dernier le président de la SNCF, Guillaume Pepy, au sujet de sa nouvelle offre de « TGV Eco », que l’entreprise publique espère rentabiliser à l’horizon 2017 pour un investissement de 10 millions d’euros.
Malgré la crise, la SNCF avait publié lundi, ses résultats de 2012, affichant un chiffre d’affaires en croissance de 3%, à 33,8 milliards d’euros, tandis que sa dette avait fondu de 1 milliard d’euros, passant à 7,3 milliards.
Agence de Presse Xinhua.