La Slovaquie, l’Ukraine et l’UE négocient le flux gazier inversé

BRATISLAVA (Slovaquie), 15 avril – Les discussions sur les aspects techniques et juridiques du flux de gaz inversé vers l’Ukraine depuis l’Europe de l’ouest doivent se poursuivre, a annoncé mardi le ministre slovaque de l’Économie, Tomas Malatinsky.

M. Malatinsky a fait ces remarques au terme de sa rencontre, dans la ville frontalière de Velke Kapusany, avec le ministre ukrainien de l’Énergie et l’Industrie du charbon, Yuri Prodan, des fonctionnaires de la Commission européenne et des représentants des sociétés d’infrastructure Eustream et Ukrtransgaz.

« Les négociations trilatérales entre la Commission européenne et les parties slovaque et ukrainienne ne sont pas encore terminées. Je dirais que maintenant nous nous trouvons à mi-étape », a déclaré M. Malatinsky.

« Certaines solutions possibles en ce qui concerne le flux inversé ont été soumises. Nous sommes également en train de rédiger une autre alternative (…) la discussion est encore en suspens. Le protocole sera probablement signé dans les prochains jours, mais pas aujourd’hui », a-t-il souligné.

L’Ukraine préfère utiliser le gazoduc slovaque existant pour le flux de gaz inversé, plutôt que de construire un nouveau gazoduc à Vojany exclusivement pour le flux inversé.

M. Prodan n’a pas précisé les quantités de gaz que l’Ukraine entend recevoir de la Slovaquie à la suite de l’accord entre toutes les parties concernées.

Pour sa part, le chef de cabinet adjoint de la Commission européenne, Klaus-Dieter Borchardt, a salué la proposition présentée par l’Ukraine lors de la réunion.

« La solution de Vojany ne sera pas en mesure de garantir l’approvisionnement en gaz à l’Ukraine avant l’hiver prochain », a déclaré M. Borchardt, avant d’ajouter que la proposition ukrainienne doit être soumise à une évaluation complète en premier lieu.

D’après M. Malatinsky, le flux gazier inversé vers l’Ukraine en provenance de l’Occident et de la Slovaquie n’est pas facile à exécuter, et des spécificités techniques restent à débattre.

« Il y a aussi un problème en termes de contrat, parce que ce gazoduc permet également d’approvisionner l’Europe en gaz, de la société Gazprom (russe), en passant par l’Ukraine », a fait savoir M. Malatinsky.

« Nous voulons et nous sommes prêts à aider l’Ukraine, mais nous devons prendre en considération les intérêts slovaques et européens, car le flux de gaz va vers l’Europe », a-t-il poursuivi.

Parallèlement, la Slovaquie a déjà commencé à travailler sur le lancement d’un flux gazier inversé vers l’Ukraine. Lundi, le ministère slovaque de l’Économie a délivré une licence à Eustream à cet effet.

Kiev a entamé des pourparlers d’urgence sur l’approvisionnement en gaz de ses voisins de l’Union européenne (UE), suite à la décision début avril de la compagnie de gaz russe Gazprom de presque doubler les prix du gaz pour l’Ukraine par rapport au prix initial.

L’Ukraine, qui s’enfonce actuellement dans une crise économique profonde, voit la moitié de ses approvisionnements en gaz émaner de la Russie.

Agence de Presse Xinhua

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