La signature de la France n’est pas menacée sur les marchés obligataires

PARIS, 17 septembre – Le ministre français de l’Économie, Pierre Moscovici, a réaffirmé mardi matin la solidité de la signature de l’État français sur les marchés obligataires, rejetant en bloc les doutes émis à cet égard par le journal français de droite Le Figaro.

« Ce que je reproche au papier du Figaro, pour être tout à fait honnête, ce n’est pas d’avoir cité un chiffre spectaculaire ( les 2 000 milliards de dette publique). (…) C’est de laisser penser que la signature de la France serait menacée. Elle ne l’est pas », a souligné M. Moscovici, dans une interview accordée à la chaîne publique France 2.

« On fait confiance à la France. Nous avons l’une des dettes les plus sûres du monde et cela continue », a poursuivi le ministre français, faisant référence à l’étonnante robustesse de la signature française sur les marchés obligataires permettant à l’Hexagone d’emprunter à des taux exceptionnellement bas.

M. Moscovici a ainsi répondu au quotidien Le Figaro, qui a titré lundi sur la dette du pays qui doit « frôler les 2 000 milliards fin 2014 », ce qui, selon le journal, « pourrait provoquer un durcissement des conditions d’emprunt sur le marché ».

« Nous avons une dette publique qui est élevée, qui est nettement supérieure à 90 % du PIB », a-t-il reconnu, tout en insistant sur les réformes et l’effort budgétaire entrepris par la France afin de se désendetter.

« Ce qu’on attend de nous, c’est que la France se désendette, et elle le fait. Ce qu’on attend de nous, c’est que la France soit en train de réduire son déficit structurel, et elle le fait », a martelé M. Moscovici.

« Et donc, l’endettement va atteindre un niveau maximum et ensuite, il décroîtra », a estimé le ministre.

« Tant que nous sommes capables de faire ces réformes, tant que nous sommes capables de réduire ce déficit structurel – et nous le réduirons encore de 1 % en 2014, après 1,7 % en 2013, et nous le ferons encore en 2015, tant que nous ferons cela, on fera confiance à la France », a-t-il insisté.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la dette publique de l’Hexagone s’est établie à 1 870,3 milliards d’euros fin mars 2013, soit 91,7 % du PIB.

Le Figaro a estimé lundi qu’elle s’élèverait à 1 950 milliards d’euros à la fin de l’année prochaine, soit l’équivalent de 95,1 % de la richesse nationale.

Agence de Presse Xinhua