La banque des BRICS ne va pas à l’encontre du FMI

BRASILIA, 16 juillet (Xinhua) – La présidente brésilienne Dilma Rousseff a indiqué mercredi que la banque de développement qui sera établie par le bloc des pays émergents des BRICS n’allait pas à l’encontre du Fonds monétaire internationale (FMI).

« Nous n’avons pas le moindre intérêt à renoncer » au FMI, a expliqué Mme Rousseff aux journalistes présents à Brasilia, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre indien Narendra Modi, en visite dans le pays.

Le Brésil et l’Inde sont tous deux membres du groupe des BRICS, qui inclut également la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud. Lors de leur sixième sommet tenu mardi dans la ville brésilienne de Fortaleza, les cinq pays ont convenu d’établir une banque de développement et un accord de fonds de réserve.

La Nouvelle Banque de Développement (NBD), prévue pour être une alternative par rapport à la Banque mondiale et au FMI, « est extrêmement importante » pour les pays des BRICS, dans la mesure où elle changera radicalement leurs conditions de financement, a estimé Mme Rousseff.

Par ailleurs, la NBD « aura toujours un positionnement différent » de celui du FMI concernant les pays en développement, a ajouté la présidente brésilienne.

Cependant, « la nouvelle banque des BRICS ne va pas à l’encontre » du bailleur de fonds mondial, a-t-elle souligné. Pour ce qui est du FMI, « notre intérêt est de le rendre plus démocratique, de le rendre plus représentatif ».

La NBD, dont le siège sera à Shanghai, aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars, et son capital initial souscrit de 50 milliards de dollars sera partagé à égalité entre les membres fondateurs, selon la déclaration de Fortaleza.

Le Centre régional africain de la NBD sera établi en Afrique du Sud en même temps que le siège, ajoute le document.

Agence de Presse Xinhua