La Banque Centrale de Chypre n’a aucune intention de vendre ses réserves d’or

L’or ne sert à rien, l’or est une relique barbare, etc., mais pourtant, après des mois d’incertitude et l’application d’un plan de sauvetage de la banque par le biais de fonds propres et d’épargnants disposant de plus de 100 000 euros de liquidités, la Banque Centrale de Chypre a rassuré ses investisseurs face à toute éventuelle vente de ses propres réserves officielles d’or.

Les sources qui insinuèrent une éventuelle vente d’or assurèrent que cela serait nécessaire afin d’obtenir des fonds pour rembourser les 10 000 millions d’euros avancés par le MEDE et la troïka (BCE, FMI et UE) en mars dernier pour le sauvetage. Cependant, un porte-parole de la Banque Centrale a démenti lors d’un communiqué auprès de Reuters en déclarant qu’il n’y avait aucune intention de vendre l’or.

Les réserves officielles d’or de Chypre, selon la Banque Centrale, représentent une valeur actuelle de 441 millions d’euros. Si celles-ci venaient à se vendre et supposant que l’on obtiendrait pour la vente la quantité marquée en livres, Chypre couvrirait à peine 5 % de l’amortissement du prêt. Il faudrait dés lors recourir à la vente de biens patrimoniaux ou d’autres richesses des années durant.

Peu de semaines après, les rumeurs sur les ventes des réserves d’or s’intensifièrent dû à l’accord favorable du gouvernement. Cependant, selon la loi chypriote, ce serait le gouverneur de la Banque Centrale qui aurait le dernier mot. Ce dernier a pourtant démenti l’intention de vendre les réserves d’or.

Le remboursement du prêt est un obstacle difficile à surmonter en ce moment pour une économie aussi précaire que celle de Chypre. Selon les projections effectuées par la Commission Européenne, l’économie chypriote chuterait à 3,9 % en 2014 alors que la croissance ne serait que de 1,1 % en 2015. Pendant ce temps, en 2014, le chômage rebondira (19,2 % de la population active), le déficit public (-8,4 % du PIB), l’inflation (+1,2 %) et la dette publique (124,4 % du PIB).