François Hollande: «Nous n’atteindrons pas les 0,8 %»

Après que Laurent Fabius ait laissé entendre mardi 19 février que la croissance pour 2013 serait plus proche des 0,2 % que des 0,8 % initialement annoncés, François Hollande, en déplacement à Athènes, a quant à lui admis que l’objectif des 0,8 % ne serait effectivement pas tenu, sans pour autant avancer de chiffres plus précis.

Au cœur des discussions politiques de ce mardi matin, les chiffres de la croissance ont été progressivement dévoilés par Laurent Fabius, Bercy et enfin François Hollande.

Plus proche des 0,2 % que des 0,8 %

C’est donc le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a le premier mis le feu aux poudres en confirmant que la prévision pour 2013 serait plus proche des 0,2 % que des 0,8 % annoncés. Malgré un recadrage de Bercy, l’information a circulé, poussant le président de la République à effectuer une mise au point depuis l’étranger.

« Aujourd’hui, chacun sait que nous n’atteindrons pas les 0,8 % qui étaient prévus , » a concédé le chef de l’État aux côté du Premier ministre Antonis Samaras. Pour autant, François Hollande s’est refusé à avancer un nouveau chiffre, affirmant que des prévisions seront à nouveau faites « à la fin du mois de mars avec le Haut conseil aux Finances publiques. »

Laurent Fabius trop optimiste ?

De son côté, Laurence Parisot, présidente du Medef, a également confirmé que Laurent Fabius s’était trompé, mais dans l’autre sens. « Je le trouve bien optimiste, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse mensuelle. Car sur la base de ce que nous voyons sur le plan microéconomique, de ce que nous vivons chacun de nous dans les entreprises, nous ne sommes pas sur du 0,2%, nous sommes au mieux sur du zéro et dans beaucoup de secteurs nous sommes sur du moins. »

Avec l’aimable autorisation du site Jolpress.com