Emplois d’avenir sans futur

Notre chef de l’État François Normal 1er, qui se déplace tous les jours pour aller à la rencontre de son peuple entouré d’un cordon de CRS et qui n’a pas besoin de tickets restaurant dans la mesure où il a accès à de bons plateaux repas, était en visite mardi dans le Nord avec le ministre du Travail, Michel Sapin… dont on devrait renommer le ministère… ministère du Chômage.

Bref, il est allé là-haut pour signer plusieurs emplois d’avenir, « alors qu’un tiers seulement de l’objectif présidentiel a pour l’instant été atteint ».

Il faut dire qu’il s’agit d’emplois d’avenir sans futur et destinés uniquement à des « jeunes » qui ne savent rien, mais alors absolument rien faire. D’ailleurs, pour eux, même lire et écrire semble très difficile.

Pour le Président, dont la bonne parole est relayée par la Pravda (l’AFP), « il y a en effet urgence, pour l’exécutif, à mobiliser les potentiels employeurs des jeunes non qualifiés ciblés par le dispositif ». En novlangue socialiste, un jeune non qualifié ciblé par un dispositif cela signifie un jeune ne sachant ni lire ni écrire et dont les capacités d’intégration dans la société, qu’elle soit du travail ou civile, est pour le moins faible.

On apprend également que « le député PS chargé de la mission de suivi des emplois d’avenir, Jean-Marc Germain, précise que la moitié de ces contrats a été pourvue dans des associations et un tiers environ dans des collectivités locales. Toulouse et Amiens ont par exemple enrôlé 300 jeunes non qualifiés chacune ».

Si on calcule bien, la moitié plus un tiers dans le public ou le parapublic, cela ne laisse pas beaucoup de place à l’emploi d’avenir dans les entreprises qui ne peuvent pas se permettre de tenter d’intégrer ces publics.

Enfin, ils continuent à nous bercer d’illusions sur la désormais célèbre inversion de la courbe du chômage. Il faut dire qu’avec la croissance qui est de retour grâce à la reprise, on ne saura bientôt plus faire face aux propositions d’embauche !

Charles SANNAT

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