Angela Merkel, Berlin veut une hausse des taux!

C’est une dépêche de l’agence de presse Reuters qui nous l’apprend.

« La chancelière allemande, Angela Merkel, a jugé jeudi que la Banque centrale européenne (BCE) devrait relever les taux d’intérêt si elle s’en tenait uniquement à la situation de l’Allemagne, ajoutant que les divergences économiques au sein de la zone euro compliquaient la tâche de l’institution de Francfort ».

La Chancelière a précisé sa pensée en disant: « la BCE se trouve manifestement dans une situation délicate. Pour ce qui concerne l’Allemagne, elle devrait en réalité augmenter les taux, un peu pour le moment, mais pour d’autres pays, il faudrait qu’elle en fasse encore plus pour qu’il y ait encore plus de liquidité à disposition, particulièrement pour que les liquidités aillent au financement des entreprises ».

Il faut donc retenir plusieurs choses dans ces déclarations.

1/ Alors que les marchés boursiers notamment le CAC 40 montent très fortement cette semaine notamment en raison de rumeurs sérieuses concernant une baisse des taux dès mardi prochain de 0.25%, il se pourrait qu’en coulisse les allemands mettent une pression très forte sur Mario Draghi le Gouverneur de la BCE pour qu’il change d’avis. En tout cas cela y ressemble.

2/ Angela Merkel point l’un des problèmes fondamentaux de la zone euro, à savoir qu’il s’agit d’une zone économique hétérogène avec une seule politique monétaire. Or cette politique unique ne peut pas convenir aux différentes structures des 17 pays composants la zone euro.

3/ L’un des plus proches conseillers du Wolfgang Schäuble a même déclaré hier que l’euro ne survivrai certainement pas aux 5 prochaines années… ce qui n’est jamais rien que le début d’un processus de désengagement de la monnaie unique qui vient de s’initier.

4/ Les allemands exigent désormais que les épargnants soient appelés à être ruinés en cas de sauvetage de banque…

Bref, nos grands zamis allemands certes en pleine campagne électorale commencent à montrer des signes d’indépendance de plus en plus forts.

Pendant ce temps le Président Hollande attend. Il attend que tournent les vents… désespérément il attend.

Charles SANNAT

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