Accord temporaire à Washington, un remède à courte durée à la crise budgétaire

BEIJING, 17 octobre – Jeudi matin, le Congrès américain a évité in extremis le défaut de paiement en acceptant un compromis pour relever le plafond de la dette des États-Unis, mais il semble difficile de trouver un remède à long terme à la maladie persistante et chronique du budget américain.

Cet accord provisoire au Congrès démontre que les politiciens n’ont rien fait de substantiel, si ce n’est repousser, une fois de plus, la perte de la confiance mondiale dans le système financier américain et dans le dollar sur les marchés financiers internationaux, qui a déjà été sérieusement ébranlée par l’indéfectible lutte partisane et l’incapacité du pays à résoudre ses propres problèmes financiers.

Adopter un tel projet de loi transitoire ne fait que reporter le problème de la crise de la dette américaine.

Si le gouvernement américain continue d’adopter une telle approche, il se pourrait que le pouvoir d’emprunt du Trésor s’épuise et que le pays, à court de fonds, se trouve à nouveau au bord d’un défaut de paiement historique.

Même si ceci ne reste qu’une théorie, il est impératif, qu’au cours des prochains mois, les politiciens de la Maison Blanche et des deux Chambres du Congrès puissent mettre de côté leurs différends et l’impasse, et travailler de concert pour parvenir à une solution à long terme et rassurer les marchés financiers internationaux.

Parmi les solutions efficaces disponibles, le gouvernement américain doit revoir ses dépenses à la baisse, compte tenu des gigantesques dépenses militaires, qui représentent près de la moitié du total mondial.

Avec l’épée de Damoclès du défaut de paiement qui pèse sur les États-Unis, la stabilité financière internationale et la reprise économique mondiale se trouvent dans une mauvaise situation.

Aucune solution responsable et à long terme n’étant prévue pour la crise budgétaire américaine, la communauté internationale doit analyser les faiblesses qui nuisent aux actuels systèmes financier et monétaire internationaux, où prédomine le billet vert.

Quant à la Chine, cette situation peut être l’occasion d’avancer résolument sur la voie de l’internationalisation de sa monnaie (le yuan), pour s’éloigner progressivement des dangers que présente l’inquiétant mécanisme budgétaire américain.

L’économie mondiale a déjà beaucoup souffert malgré l’accord provisoire conclu entre les démocrates et les républicains, et les États-Unis ne font pas forcément une faveur au monde en résolvant leurs troubles fiscaux.

Agence de Presse Xinhua