Vers une explosion de la zone euro. À court d’argent, la Grèce admet un retour à la drachme

Évidemment, les Grecs démentent et l’Europe ne confirmera jamais, pourtant, quoi qu’en disent les grands médias traditionnels, pour le moment le gouvernement Tsipras n’a pas fondamentalement cédé à l’Europe, en tout cas par rapport à ce qui reste essentiel pour Syriza à savoir les mesures permettant de lutter contre la crise humanitaire qui touche la population grecque.
Non, pour le moment, Tsipras n’a pas renié ses engagements électoraux comme en témoigne d’ailleurs sa popularité.
Il est donc possible que l’on s’oriente vers une sortie de la Grèce de la zone euro, ce qui serait évidemment la meilleure des solutions. L’Europe pourrait également plier au dernier moment face à une Grèce qui serait susceptible de bloquer un certain nombre de décisions et qui pourrait ouvrir une brèche en s’alliant avec la Russie.
Le dossier grec, avec le rapprochement de la Russie, est devenu d’une extrême complexité économico-géopolitique et, pour le moment, les jeux ne sont toujours pas faits.
Charles SANNAT
Les drapeaux de la Grèce

© REUTERS/ Yannis Behrakis

Pour honorer leurs engagements sociaux, les autorités grecques en sont déjà réduites à racler les fonds de tiroirs et pensent même à revenir à la drachme.

 Euros

Le gouvernement grec de la gauche radicale a préparé un plan de nationalisation du système bancaire et d’introduction d’une monnaie parallèle à l’euro, rapporte vendredi le journal britannique The Telegraph, en référence à des sources au sein du parti grec au pouvoir SYRIZA. Ce plan sera mis en œuvre si Athènes n’arrive pas s’entendre avec l’Europe sur le programme d’assistance financière. Dans un tel cas, le gouvernement n’aura tout simplement pas l’argent nécessaire pour honorer ses engagements sociaux, indiquent les sources.

Selon The Telegraph, cela contraindrait les autorités de revenir à la drachme qui n’est plus en circulation depuis 2001, soit depuis l’adhésion de la Grèce à la zone euro. C’est justement en drachmes qu’on prévoit de verser des salaires et des retraites aux Grecs. Athènes est à court d’argent, et pour honorer ses engagements, il en est déjà réduit à racler les fonds de tiroirs. La dette du pays s’élevant à 320 milliards d’euros.

Selon des experts, il s’agirait de la mise en circulation d’un instrument monétaire à l’échelle nationale, un « euro-drachme » parallèle mais restant lié à l’euro, et visant à compléter et non remplacer ce dernier.

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