UE vs BRICS : la Grèce à la croisée des chemins

Et voilà, progressivement et avec une lenteur inouïe, on finit par arriver à se poser les bonnes questions.
Oui la Grèce est à la croisée des chemins.
Oui elle peut choisir de sortir de l’euro et d’être prise en charge par la Russie et la Chine – les Brics au sens large – ainsi que les nouvelles institutions financières mises en place.
D’ailleurs, quels meilleurs débuts possibles pour la nouvelle banque asiatique que le sauvetage « généreux » de l’économie grecque et de son peuple ?
La réponse sera politique, et la pire réaction pour l’Europe serait que la sortie de la Grèce et l’aide de la banque asiatique permettent à la Grèce de se redresser… Et c’est logiquement ce qui devrait se passer si la Grèce choisissait une telle option.
Au bout du compte, nous quittons l’économique pour le politique. La décision grecque sera un choix politique.
Charles SANNAT
Drapeaux de la Grèce© AP Photo/ Petros Giannakouris
Tandis que des responsables européens évoquent de plus en plus souvent la possibilité de permettre aux Grecs de décider du sort des réformes économiques voulues par les créanciers, la Grèce s’est vue invitée à rejoindre la Nouvelle banque de développement des BRICS.
Réunion sur la Grèce à Bruxelles

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’est prononcé en faveur de la tenue d’un référendum en Grèce sur le sort des réformes économiques dans le pays.

« Si le gouvernement grec pense qu’il doit organiser un référendum, alors qu’il organise un référendum (…) Cela pourrait être une bonne chose que le peuple grec décide s’il est prêt à accepter ce qui est nécessaire », a déclaré M.Schäuble en marge d’une réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles, cité par le journal allemand Welt.

La troïka des créanciers de la Grèce (l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) envisagent d’imposer au pays une série de mesures d’austérité en échange de nouveaux prêts.

Selon Die Welt, l’idée d’organiser un référendum en Grèce trouve de plus en plus de partisans au sein de l’UE. La semaine dernière, le chef du Parti populaire européen au Parlement européen Manfred Weber a estimé que les Grecs devraient décider eux-mêmes si le pays devait rester dans la zone euro et appliquer les réformes économiques nécessaires.

Lundi dernier, la coalition de la gauche radicale SYRIZA, au pouvoir en Grèce, a annoncé sur son site officiel que le pays avait été invité à devenir membre de la Banque de développement du groupe de BRICS.

Selon SYRIZA, le Oremier ministre grec Alexis Tsipras a manifesté son intérêt pour la proposition et promis de l’étudier en détail. Les 18-20 juin prochain, M.Tsipras prendra part au Forum économique international de Saint-Pétersbourg lors duquel il aura l’occasion d’en discuter avec les leaders des pays des BRICS.

La Banque de développement des BRICS, ou la Nouvelle banque de développement, est une banque internationale de développement dont la création a été proposée par les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) comme alternative à la Banque mondiale existante et au Fonds monétaire international.

La Banque a notamment pour objectif de favoriser une plus grande coopération financière et de développement entre les pays émergents.

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