« THE » Revue de l’or du Web du 17 octobre : crise, nous y sommes

Une semaine très condensée en événements qui auront – ou ont déjà – une incidence directe sur le cours de l’or et sur le prix des pièces d’or d’investissement. Marchés qui dévissent, épargne peu rémunératrice, « nouveau » fixing du platine, fraude au fisc de négociants en or… On vous parle aussi de la dernière-née de la Monnaie de Paris, une pièce à environ 3 100 €, pardon, à 5 000 €, de l’avenir économique de la France et du prix Nobel du « gentil rôle ».

L’indice de la peur ne se mesure pas dans des salles de cinéma

Mardi 14 octobre, le site dailyfx.com prévenait que l’indice VIX de volatilité S&P 500 avait « quitté son intervalle de confort » pour passer en alerte orange. « J’ai souligné ces dernières semaines la hausse inquiétante de la mesure de la volatilité implicite sur le marché actions US », précise l’auteur. Il faut y voir la conséquence d’une multitude de facteurs anxiogènes (Ebola, menaces terroristes, instabilité de la Chine, reprise fragile aux États-Unis, Europe en déflation, plafond record de la dette française…).

Normal, les marchés dévissent

« Malgré un faible rebond à l’ouverture, les marchés européens plongent à nouveau » annonçaient lecho.be jeudi 16 octobre. Une alerte à prendre très au sérieux, car ce genre de secousse n’est jamais isolée et peut avoir des conséquences encore plus catastrophiques que le séisme économique de 2008…

Faut-il être pessimiste par rapport à l’avenir économique de la France ?

Charles Sannat répondait aux questions de Nicolas Doze sur le plateau de BFM Business. Retrouvez l’interview dans son intégralité dans l’émission « Les Experts » du 14 octobre dernier, en compagnie de Philippe Dessertine et Nicolas Mérindol, président du groupe Carmin, banquier d’affaires et président associé d’Amilton Finance.

C’est la crise ! Oui mais pas pour les métaux précieux

Eh oui, de nouveaux défis attendent les épargnants. C’est le titre du dossier peu optimiste publié le 16/10 par Le Figaro. Avec le spectre de la déflation (« le pire ennemi de l’épargnant »), la hausse du dollar et la faible inflation, « les cours de l’or et des matières premières, déjà pénalisés aujourd’hui [et] continueraient également à perdre du terrain ». Avons-nous besoin de rappeler que c’est d’or papier qu’il s’agit ici et qu’en pleine crise, la prime des pièces d’or d’investissement, elles, s’envolent, en étant complètement déconnectées du cours de l’or ?

Fixing des platinoïdes

Le Journal de l’Automobile nous apprend que c’est désormais le LME qui allait administrer le fixing du platine et du palladium de Londres à partir du 1er décembre, « dans le cadre d’une réforme générale des fixings des métaux précieux » que nous connaissons bien. Celui de l’argent ayant déjà été « modernisé » et celui de l’or qui devrait l’être d’ici la fin de l’année…

Prix Nobel des gentils rôles

La France peut se féliciter que le prix Nobel de l’économie ait été attribué au président de la Toulouse School of Economics Jean Tirole (cocorico !) et le féliciter pour son travail sur la régulation des marchés et son appel à « réformer un marché de l’emploi « assez catastrophique ». C’est un véritable « pied de nez au french bashing » pour reprendre l’expression de Manuel Valls, mais que peut-on vraiment attendre de la part d’un prix Nobel pour redresser la situation « titaniquesque » de la France ?

Officines, attention !

« Une dizaine de personnes ont été interpellées mardi matin dans le cadre d’un coup de filet contre des négociants en or et en métaux précieux soupçonnés d’avoir fraudé le fisc à Nancy, Metz, et Dijon », apprend-on dans l’édition du 14 octobre du journal Libération. Preuve qu’un encadrement légal de la profession et qu’une structuration du marché sont plus que nécessaires pour éviter ce genre de dérives.

La dernière pièce de la Monnaie de Paris à 5 000 euros

La Dépêche nous informe que dans le cadre de ses 1 150 ans, la Monnaie de Paris met en vente 2 000 pièces en or de 5 000 €. Une belle pièce en or, un beau morceau de 100 g, avec une valeur spot d’environ 3 100 € vendu au prix de sa valeur faciale, à 5 000 € et qu’il sera très difficile de vendre au-dessus de ce prix avec une prime de départ de plus de 60 %, qui en veut ? Quitte à investir, autant acheter 25 Napoléons 20 Francs Marianne Coq (et même plus) dont la valeur ne se dément pas et dont la prime explose toujours en pleine crise.