Plan d’économies de la France : un scénario optimiste auquel l’État sera le plus gros contributeur

PARIS, 24 avril – Au lendemain de la présentation du plan d’économies de 50 milliards d’euros 2015-2017 par le ministre des Finances, Michel Sapin, la presse française revient jeudi sur ce « programme de stabilité » qui allie économies, allègements pour les entreprises et coup de pouce aux ménages les plus modestes.

« Ce sont les dépenses de l’État et de ses agences qui seront le plus sous tension », estime le journal économique Les Échos. En effet, sur les 50 milliards d’économies, 18 proviendront d’économies sur l’État et ses administrations, tandis que 11 autres seront prélevés sur les collectivités locales, 10 sur l’assurance-maladie et 11 sur la protection sociale.

« Une grande partie de l’effort est (…) programmée dès l’année prochaine : 21 milliards sur les 50. Les économies seront moins importantes en 2016 (16 milliards) et en 2017 (13 milliards) », précise le quotidien.

Toujours selon Les Échos, ce plan d’économies « aura au moins une conséquence historique : pour la première fois, la dépense publique devrait reculer l’an prochain ».

« Le programme de stabilité budgétaire présenté hier repose sur des hypothèses optimistes d’accélération de l’activité », estime de son côté le journal Libération.

Cette présentation du programme de stabilité « doit permettre à l’exécutif de convaincre la Commission européenne et ses partenaires au sein de l’UE de la crédibilité d’une politique économique visant à concilier une accélération de la croissance avec celle de la réduction des déficits », poursuit le journal.

Mais, « la marche est haute pour arriver à 3 % (de déficit public dès 2015, ndlr) : elle représente un effort équivalent à 1,3 point de PIB (près de 30 milliards d’euros) en deux ans », rappelle Libération.

Pour le quotidien Le Figaro, le gouvernement a apporté mercredi quelques précisions sur les 50 milliards d’économies entre 2015 et 2017, « sans toutefois lever toutes les interrogations, notamment sur les réformes structurelles ».

« Les entreprises restent les grandes gagnantes », note néanmoins le journal, rappelant la baisse prévue, dès l’an prochain, des prélèvements obligatoires, qui passeront de 45,9 % du PIB en 2014 à 45,3 % en 2017.

En effet, comme le souligne l’ensemble de la presse française, le plan du gouvernement prévoit 41 milliards d’allégements pour les entreprises. À cela s’ajoutera 5 milliards pour les ménages modestes, notamment avec la baisse des cotisations salariales sur les bas salaires.

Agence de Presse Xinhua

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