Partenariat transpacifique : WikiLeaks promet 100 000 dollars à qui divulguera le traité

Voilà Assange qui, de sa prison londonienne (il est techniquement emprisonné dans une ambassade dont il ne peut pas sortir), récidive en appelant la Hackersphère à divulguer le projet de partenariat transpacifique dont les dispositions préfigurent celles appliquées et négociées dans le cadre du partenariat transatlantique qui nous concerne plus directement.
Je m’étais fait écho, dans les colonnes du contrarien, d’un document de travail qui avait déjà fuité mais qui n’était que partiel.
Charles SANNAT
Julian Assange

© AP Photo/ FABRICE COFFRINI

Les négociations sur le Partenariat transpacifique (TPP) sont toujours menées dans le plus grand secret par plusieurs pays riverains de l’océan Pacifique.

WikiLeaks, site Internet lanceur d’alerte connu pour avoir divulgué différents documents sensibles, propose 100 000 dollars de récompense à tout internaute qui sera capable de divulguer le contenu de l’Accord de partenariat transpacifique (TPP). L’association a lancé une campagne de financement participatif sur Internet à l’attention des personnes préoccupées par l’opacité des négociations.

« L’heure de la transparence a sonné pour le TPP. Stop aux secrets. Stop aux excuses », a écrit Julian Assange, cofondateur du site Internet.

D’après lui, « le traité a pour but de créer un nouveau régime juridique international qui permettra à des multinationales de court-circuiter les tribunaux nationaux, de fuir leurs responsabilités dans la protection de l’environnement, de surveiller Internet pour le compte de l’industrie du divertissement, de restreindre la disponibilité des médicaments génériques abordables et de limiter drastiquement la souveraineté de chaque pays ».

Le traité contient 29 chapitres, dont trois ont déjà été obtenus puis publiés. WikiLeaks attend donc les 26 chapitres restants.

L’accord de Partenariat transpacifique doit réunir 12 pays qui représentent 40 % du PIB mondial (États-Unis, Japon, Canada, Mexique, Australie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Chili, Vietnam, Malaisie, Singapour et Brunei) en vue d’intégrer les économies des régions Asie et Pacifique et d’y créer une zone de libre-échange. Selon les experts, ce projet pourrait devenir un concurrent de l’APEC.

Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour ont signé un traité de partenariat transpacifique en 2005. Les négociations avec les États-Unis et d’autres pays souhaitant adhérer au Partenariat transpacifique n’ont toujours pas abouti. Le TPP a déjà été accusé d’opacité par le passé. L’écrivain et journaliste canadien Cory Doctorow a écrit sur son blog Boing Boing en mai dernier : « Si le libre-échange veut avoir un avenir, cet avenir doit résider dans la transparence et la légitimité qu’induit la transparence. »

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