Londres, un paradis pour le blanchiment d’argent

Vous vous souvenez de Chypre qu’il fallait punir car c’était un paradis fiscal surtout pour les Russes ?
Vous vous souvenez de l’affaire récente de Swiss Leaks où l’on a fait mine de découvrir que les gens ne payaient pas d’impôt au Luxembourg ?
Vous vous souvenez des histoires autour du secret bancaire suisse et de l’évasion fiscale ?
Eh bien au Royaume-Uni, les choses ne sont pas si claires que cela. Île de Man, Jersey ou Guernesey, sans oublier certains éléments de la loi anglaise permettant une opacité totale. D’ailleurs, de très nombreux riches russes… achètent au Royaume de sa très gracieuse majesté !
Charles SANNAT
Blanchiment d'argent© Flickr/ Images Money

Selon l’ONG Transparency International, près de 37 000 propriétés de Londres appartiennent à des sociétés enregistrées dans les paradis fiscaux, cachant l’identité réelle de leur détenteur.

De nombreuses propriétés de luxe à Londres sont achetées avec de l’argent sale, a déclaré mercredi l’ONG Transparency International dans son rapport sur la corruption.

« Les indices s’accumulent pour montrer que le marché immobilier britannique est devenu un refuge pour le capital corrompu volé à travers le monde. Et cette tendance est facilitée par une législation qui autorise de posséder une propriété à travers des sociétés offshore secrètes », a indiqué Robert Barrington, directeur exécutif de Transparency International, cité par l’agence AFP.

Selon l’ONG, près de 37 000 propriétés londoniennes appartiennent à des sociétés offshore cachant l’identité réelle de leurs détenteurs et enregistrées dans les paradis fiscaux (îles Vierges britanniques, Jersey, Guernesey et île de Man).

D’après Transparency International, 75 % des propriétés londoniennes dont les détenteurs font l’objet d’une enquête pour corruption ont été acquises via des sociétés offshore.

La chaîne de télévision BBC a rapporté que la valeur moyenne des propriétés en question s’élève à 1,5 million de livres (2,3 millions de dollars) et que les maisons les plus chères sont évaluées à 9 millions de livres (près de 14 millions de dollars).

Transparency International a appelé le gouvernement de David Cameron à obliger les acheteurs de biens immobiliers de dévoiler leurs noms et à limiter le paiement en liquide pour les acquisitions immobilières.

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