Le président d’une minière canadienne retrouvé mort en Mongolie

Rassurez-vous, loin de moi l’idée de faire de l’humour noir, par les temps qui courent c’est très dangereux l’humour…

Donc la mort de ce monsieur c’est triste blablablabla… condoléances les plus sincères, machin toussa toussa évidemment. Non, ce qui est drôle c’est la dépêche en elle-même et j’ai un peu de mal à adhérer au truc avec mon esprit de contrarien contrarié.

On apprend donc que le pauvre « Jim Doak, président de la minière canadienne Khan Resources, a été retrouvé mort jeudi dans sa chambre d’hôtel en Mongolie ». Jusque-là, cela peut évidemment arriver.

MAIS « il se trouvait dans le pays pour réclamer une somme de 100 millions de dollars au gouvernement mongol »… Ha… Il réclamait des sous au gouvernement… Huuummm…

« Selon un porte-parole de la police mongole, une autopsie préliminaire conclut à une mort naturelle. Le rapport final du médecin légiste doit cependant être dévoilé au début de la semaine prochaine »… Je suis sûr qu’il s’agit d’une mort naturelle et je ne voudrais pas être interdit par l’ambassadeur de Mongolie de visa, moi qui voulais visiter Oulan Bator…

« Khan Resources était engagé dans un litige avec le gouvernement mongol depuis que ce dernier avait annulé les licences que la minière avait reçues pour exploiter la mine d’uranium Dornod, en 2009. Le mois dernier, un tribunal d’arbitrage de Paris avait donné raison à la minière canadienne, et lui avait accordé 103,8 millions de dollars américains en compensation. »

Tiens, au passage, vous avez remarqué qu’il y a à Paris un Tribunal d’arbitrage (privé) qui vient de condamner un pays (la Mongolie) à verser 103 millions de dollars à une société privée (la minière canadienne) ?

C’est marrant quand même parce que c’est exactement ce principe de tribunal d’arbitrage privé que l’on souhaite refuser dans le cadre du TAFTA.

Charles SANNAT

Source Radio-Canada ici