La France est dans une économie hésitante…

PARIS, 26 juin – Suite à la publication mercredi de la note de conjoncture de l’Insee sur l’économie française, le ministre français des Finances et des Comptes publics, Michel Sapin, a déclaré jeudi que la France est « dans une économie hésitante », confirmant néanmoins l’objectif du gouvernement de baisser à 3 % du PIB le déficit public en 2015.

« Nous sommes dans une économie hésitante. Nous avons des acteurs économiques, des entreprises qui sont hésitants. La réponse c’est la cohérence, c’est la cohésion, c’est la détermination », a déclaré jeudi matin sur RTL le ministre des Finances suite à la publication mercredi de la note de conjoncture économique de l’Insee qui prévoit une croissance de 0,3 % pour les troisième et quatrième trimestres 2014.

« Il y a deux bonnes nouvelles et une mauvaise nouvelle dans cette étude de conjoncture », a relevé le ministre. « Les deux bonnes nouvelles sont les suivantes : premièrement le pouvoir d’ achat des Français est en train d’augmenter (…) La deuxième bonne nouvelle c’est que les marges (…) des entreprises vont augmenter. La mauvaise nouvelle c’est ce qui se passe dans le domaine du logement », où les investissements se sont repliés de -1,8 %, a déclaré jeudi matin M. Sapin.

En ce qui concerne le pouvoir d’achat des ménages en 2014, l’ Insee prévoit en effet une hausse de 0,7 %, après une stabilisation en 2013 et un recul en 2012. »Le pouvoir d’achat des Français est en train d’augmenter et va augmenter et donc la consommation des Français, qui est un élément important pour le fonctionnement de notre économie, va augmenter », a noté M. Sapin.

Concernant les marges des entreprises, elles sont « rehaussées par le crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi », notait mercredi l’Insee, faisant dire jeudi au ministre des Finances que l’augmentation des « capacités à investir et à embaucher des entreprises (…) est l’objectif du CICE et du Pacte de responsabilité ».

Quant au domaine de la construction, il souffre « d’un climat dégradé », avec des investissements qui se sont repliés de 1,8 % au premier trimestre, indiquait mercredi l’Insee.

« Si la construction était restée à un niveau normal, il y aurait 0,4 % de croissance supplémentaire, c’est-à-dire que nous serions au-delà de la prévision du gouvernement », a expliqué jeudi M. Sapin. Pour 2014, le gouvernement prévoit une croissance de 1 %, contre 0,7 % selon l’Insee.

Le ministre a par ailleurs indiqué que le gouvernement maintient l’objectif du gouvernement de baisser à 3 % du PIB le déficit public en 2015.

« Moi j’ai cet objectif-là (…) Pour l’année prochaine, si nous voulons tenir notre objectif, le chômage qui recule, l’ investissement qui augmente, la capacité pour les Français d’avoir plus de moyens, plus de richesses, il faut deux choses », a estimé M. Sapin.

« Premièrement, aller jusqu’au bout du pacte de responsabilité, donner des marges aux entreprises. Deuxième chose : il faut tout financer par des économies, pas par des augmentations d’impôts (… ) C’est par les économies dans les dépenses publiques que nous pourrons aujourd’hui financer l’ensemble des nouvelles mesures en faveur des entreprises ou des ménages », a conclu le ministre.

Agence de Presse Xinhua