Hollande : les Mistral seront remboursés s’ils ne sont pas livrés

Oui, c’est effectivement la moindre des choses que de rembourser le prix de la chose achetée et non livrée… Cela se fait assez souvent dans le commerce.
Le problème c’est que toute cette histoire entraîne également des coûts supplémentaires au-delà du prix des navires mais également des pertes indirectes comme l’absence de ces navires dans l’arsenal russe.
La question est désormais de savoir quelles sont les pénalités que vont demander les Russes.
Charles SANNAT
Porte-hélicoptères Mistral© Sputnik. Alexei Filippov
Selon le président François Hollande, la France rendra l’argent payé par Moscou pour les navires Mistral, si les bateaux ne sont pas livrés.

La France pourrait rembourser la Russie si les navires Mistral commandés par Moscou ne sont pas livrés, a déclaré mercredi à Paris le président français François Hollande à la veille de sa rencontre avec le chef de l’État russe Vladimir Poutine en Arménie.

Un Mistral à Saint-Nazaire
« Si les bateaux ne sont pas livrés, je ne vois pas comment ils peuvent être payés, c’est un principe assez simple (…) Selon les différentes hypothèses, vous aurez paiement ou remboursement », a indiqué M.Hollande lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Piotr Porochenko.

Le président Hollande a réaffirmé que la livraison des Mistral n’était toujours pas possible. Selon lui, Paris ne veut pas livrer des armes létales à la Russie.

Une rencontre des présidents Hollande et Poutine aura lieu vendredi prochain à Erevan, en Arménie, en marge des cérémonies de commémoration des victimes du génocide arménien.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français François Hollande (Archives)
La Russie et le constructeur naval français DNCS/STX ont signé un contrat de 1,2 milliard d’euros prévoyant la construction de deux bâtiments de guerre de classe Mistral en 2011. La livraison du premier des deux navires, le Vladivostok, aurait dû avoir lieu à l’automne 2014, mais elle a été suspendue par le président Hollande sine die au motif que les conditions « n’étaient pas réunies » en raison de la crise ukrainienne.

Moscou envisage de réclamer à la France une indemnité pour le non-respect du contrat.

Entre-temps, le gel de la livraison du Vladivostok pose beaucoup de problèmes à la France, notamment au groupe DCNS, maître d’œuvre du programme.

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