Goldman Sachs limite la journée de travail de ses stagiaires à 17 heures par jour

Oui, c’est la blague sociale du jour. Nous apprenons par cet article du Figaro que « chaque été, les banques sont prises d’assauts par des stagiaires, motivés et prêts à tout pour réussir »… Bon, jusque-là, rien de nouveau me direz-vous.

« Un an après la mort soudaine d’un jeune stagiaire de Bank of America, Goldman Sachs vient de limiter le nombre d’heures effectuées par ses stagiaires… »

N’oubliez jamais, le travail c’est la santé mais ne rien faire, c’est la conserver… Comme pour tout, trop de travail est néfaste.

« Rentrez chez vous avant minuit ! «Travaillez dur mais pas trop» et ayez «des centres d’intérêts en dehors de l’entreprise». Telles sont les consignes reçues par les stagiaires qui travailleront désormais chez Goldman Sachs cet été. Cette injonction intervient alors que le flot des stages d’été débute, un an après le décès d’un jeune de 21 ans, Moritz Erhardt. En stage de 7 semaines à Londres dans la prestigieuse Bank of America Merrill Lynch, le jeune Allemand avait été retrouvé mort après avoir travaillé 72 heures de suite ! Le stagiaire avait passé trois nuits blanches au bureau. Une situation qui s’était réitérée à huit reprises les deux semaines précédentes sans que ne s’alarme son tuteur de stage, pourtant au courant du rythme de son protégé. Le stress et le manque de sommeil auraient été à l’origine de la crise d’épilepsie qui a conduit à son décès. »

Travaillez dur mais pas trop : voici, résumée en 5 mots, toute l’hypocrisie du système économique et social.

On exige de plus en plus de vous mais cela ne doit pas se voir.

On vous demande une abnégation totale mais ce ne sera jamais écrit.

On veut de vous que vous soyez « corporate », ce qui veut dire ne vivre que pour l’entreprise qui n’hésitera jamais à vous jeter lorsqu’il faudra augmenter les bénéfices.

Bref, l’entreprise moderne et son management sont une forme d’endoctrinement sectaire où la victime devient consentante de son bourreau et où le chef doit devenir un gourou… avec techniques de manipulation à l’appui.

Charles SANNAT

Source Le Figaro ici