François Hollande en plein déni de réalité économique

On dit habituellement que l’Histoire ne se répète pas… c’était sans compter sur François Hollande qui ne finit plus d’étonner sur sa politique économique.

Tandis que la France est plongée cette année dans la récession et connaît un déclin économique structurel important, François Hollande a déclaré dans son interview du 14 juillet : « La reprise est là. »

Ce que François Hollande ignore sans doute, c’est qu’il a tristement paraphrasé le Président américain républicain Herbet Hoover qui avait déclaré en 1930 : « La reprise est au coin de la rue. »

La reprise de Hoover n’arriva jamais, et la crise s’est prolongée plusieurs années après la fin du mandat de Hoover. Il fallut attendre la défaite de Hoover et l’élection de Franklin Roosevelt pour que soit mise en place une politique permettant une véritable reprise.

Attentisme
Les États-Unis avaient en effet renoué avec la croissance grâce à la politique économique volontariste de Franklin Roosevelt, le « New Deal », inspirée des théories économiques de John Keynes.

En se murant dans un déni de réalité, François Hollande rejoue le même attentisme qui régnait avant Keynes, poussant l’imitation dans la même conception économique et l’emploi de même phrase.

Il est en effet illusoire de croire que les capitaux vont revenir tout seuls en France, que le décrochage industriel français va subitement s’inverser, que les milliers de talents qui ont émigré vont d’un coup de baguette magique revenir en France, que la mauvaise gestion des dépenses publiques va s’améliorer d’un claquement de doigts et que les impôts reviendront par eux-mêmes à un niveau efficace pour l’ensemble de l’économie.

François Hollande, comme Herbert Hoover en 1930, est resté sur une conception ancienne et dépassée des facteurs de croissance. C’est pour cela que malgré ses engagements de campagne sur la croissance, sa politique économique a apporté la récession en France.

Il faut une grande politique de compétitivité
Dans les années 1930, il a fallu toute la conviction et le volontarisme de Franklin Roosevelt pour appliquer les théories de Keynes sur l’efficacité pour la production d’une politique de relance. La théorie keynésienne de la relance est d’ailleurs toujours valable, mais elle précise bien qu’elle perd d’efficacité lorsque l’économie est ouverte, ce qui est le cas de la France aujourd’hui.

Les nouveaux facteurs de croissance sont abondamment partagés par les économistes, au même titre que le triste constat que la France en possède de moins en moins.

Ainsi, si nous prenons comme exemple le capital humain, considéré comme l’un des facteurs les plus importants de croissance, il connaît ces derniers mois une grande fuite vers les pays étrangers, notamment parce qu’il est en France plus taxé en France que partout ailleurs.

Les autres facteurs de croissance comme le capital ou le travail sont également défaillants et rien dans la politique menée par François Hollande ne permettra de les améliorer à moyen terme.

Au même titre qu’il fallait de grands investissements industriels pour relancer la croissance aux États-Unis dans les années 1930, il faut de toute urgence une grande politique de compétitivité pour sortir la France de la récession, en attirant les capitaux et libérant le travail, tout deux prisonniers d’une fiscalité improductive.

La reprise passe obligatoirement par une politique volontariste pour réinsérer la France dans la croissance mondiale, et ne reviendra pas tel le cycle des saisons.

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