Dissolution de l’OPEP selon la Bank Of America

C’est une information très importante. En effet, depuis presque 50 ans, le cartel des pays producteurs de pétrole fait la pluie et le beau temps donc les cours de l’or noir. Or pour la Bank Of America, en réalité l’OPEC n’existe plus dans les faits et le baril va s’effrondre pour retourner à 50 dollars. Le prix d’extraction des gaz de schiste aux USA est de 70 dollars environ. À moins de 60 dollars le baril, c’est l’ensemble de l’industrie américaine du gaz de schiste qui va tomber et rapidement tout en sachant que les banques américaines ont financé cette industrie pour plus de 300 milliards d’euros de crédits qui, du coup, ne seront pas remboursés.

Alors la baisse du pétrole, c’est une bonne nouvelle qui va cacher néanmoins quelques très mauvaises surprises comme des « subprimes pétrolières » et quelques baisses importantes des rentrées fiscales dans des pays comme la France qui taxe fortement les produits pétroliers.

Il va donc encore falloir sauver quelques banques et encaisser des hausses d’impôts pour combler le manque de rentrées fiscales liées aux taxes sur les carburants.

Charles SANNAT

L’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, n’a plus de raison d’exister et le cours d’un baril de pétrole descendra jusqu’à 50 dollars au cours des prochains mois, affirme un rapport de la Bank of America (BofA). Il indique que des changements révolutionnaires dans le secteur de l’énergie vont faire baisser le prix du gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui implique qu’il deviendra une source d’énergie meilleur marché pour l’Europe.

Selon Francisco Blanch, responsable du service des matières premières pour la banque, l’OPEP a été « effectivement dissoute » après avoir refusé de prendre des mesures pour stabiliser les cours du pétrole lors de sa dernière réunion.

L’impact est énorme, car désormais, les cours seront libres sur ​​le marché, ce qui signifie que nous devrions assister à de grandes fluctuations et des transactions désordonnées qui ne profiteront qu’aux grands producteurs de pétrole du Golfe, comme l’Arabie saoudite, qui disposent d’importantes réserves de trésorerie, et qui pourront supporter ces variations. En revanche, les producteurs plus modestes, comme le Venezuela ou le Nigeria, seront les grands perdants de cette situation.

Le rapport affirme également que près de 15 % des producteurs de pétrole de schiste américains perdent de l’argent actuellement, et que plus de la moitié pourraient faire faillite si les cours du pétrole brut devaient tomber en dessous de 55 dollars le baril. Cette conclusion ne coïncide cependant pas avec celles d’un autre géant bancaire américain, Citigroup, qui évalue à près de 40 dollars le baril les coûts de production marginaux des producteurs de pétrole des États-Unis, ce qui suppose qu’ils pourraient résister à des cours proches de 50 dollars.

BofA avertit que la baisse des cours pourrait également affecter les producteurs de pétrole de schiste argentins et mexicains qui pourraient totalement cesser leur production, tout en obligeant les producteurs canadiens à se limiter à l’exploitation de quelques zones de sables bitumineux, et les producteurs russes, à quelques champs pétrolifères isolés.

Il faudra près de 6 mois pour écouler le surplus de pétrole qui est proposé actuellement sur le marché, ce qui justifie les prédictions de baisse des cours jusqu’à 50 dollars le baril. Mais au terme de cette période, sur la seconde moitié de 2015, il y aura une pénurie sur le marché, ce qui se traduira par une forte remontée des cours, à près de 80 dollars le baril, voire 90 dollars, anticipe BofA.

Source l’Express.be

 

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