Croissance atone pour l’économie mondiale, malgré la reprise des économies avancées

PARIS, 3 septembre – La croissance de l’économie mondiale demeurerait atone, malgré une reprise plus forte que prévue dans les économiques avancées, selon une dernière évaluation publiée mardi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les grandes économies avancées, notamment les pays du G7, ont connu une reprise modérée au deuxième trimestre de cette année, mais la croissance s’est ralentie dans certaines grandes économies émergentes, ce qui laisse entrevoir une croissance atone à court terme pour l’économie mondiale, a observé l’OCDE.

Croissance modérée dans les économies avancées

Dans les économies avancées, l’expansion économique devrait se poursuivre au second semestre de 2013 à un rythme similaire à celui du deuxième trimestre, selon l’OCDE qui regroupe 34 pays membres, pour la majorité des économies avancées.

Plus précisément, les économies américaine, japonaise et britannique devraient avoir un taux annualisé au dessus de 2,4 % au troisième et quatrième trimestre. Ces trois économies pourraient enregistrer un taux de croissance de 1,7 %, 1,6 % et 1,5 %.

La zone euro dans son ensemble est sortie de la récession, et ses trois principales économies (Allemagne, France et Italie) pourrait avoir un taux de croissance globale de 0,4 % en 2013. Une grande surprise, c’est l’OCDE a relevé la prévision pour la croissance française, qui pourrait atteindre 0,3 %, contre une baisse de 0,3 % prévue fin mais dernier. Et la croissance italienne devrait rester légèrement négative.

« Le redressement progressif de l’activité observé dans les économies avancées est encourageant, mais nous ne sommes pas encore engagés sur la voie d’une croissance durable », a déclaré le chef économiste adjoint de l’OCDE, Jorgen Elmeskov, lors d’une conférence de presse à Paris.

Il a cité comme risques la zone euro exposée à un regain de tensions, plusieurs marchés émergents endettés et vulnérables, ainsi qu’un retour à un affrontement politique sur les questions budgétaires aux États-Unis.

Ralentissement dans certaines économies émergentes

Après avoir ralenti lors de la première moitié de 2013, l’économie chinoise est apparemment sortie de son plus bas, et pourrait avoir un taux de croissance d’environ 8 % d’ici au dernier trimestre, a prédit l’OCDE. En 2013, la croissance de l’économie chinoise pourrait s’établir à 7,4 %, moins forte que les chiffres enregistrés ces dernières années.

L’une des difficultés, auxquelles sont confrontées plusieurs marchés émergents, c’est la hausse des rendements obligataires enregistrée au niveau mondial, déclenchée en partie par les perspectives de repli des mesures de relance par assouplissement quantitatif engagées par la Banque centrale américaine, ce qui a provoqué une instabilité des marchés et des sorties de capitaux dans des économies émergentes, telles que l’Inde et l’Indonésie.

« Il est nécessaire de continuer à soutenir la demande pour garantir l’ancrage de la reprise », a souligné M. Elmeskov, faisant allusion à la politique monétaire des États-Unis, dont la banque centrale avait annoncé son intention de revenir sur sa politique très agressive de soutien à l’économie américaine.

« Il demeure essentiel d’associer à cet effort des réformes structurelles pour stimuler la croissance, rééquilibrer l’économie mondiale et éviter une nouvelle hausse du chômage structurel », a ajouté M. Elmeskov.

Agence de Presse Xinhua