Chypre aurait finalement besoin de 23 milliards d’euros

Christos Stylianides  le porte-parole du gouvernement Chypriote vient d’indiquer: »C’est un fait, le memorandum de novembre parlait d’environ 17,5 mds de financements nécessaires. Ce chiffre est désormais de 23 mds d’euros ».

En extrapolant sur ce qui a été ponctionné sur les comptes bancaires de nos concitoyens européens chypriote avec une prévision de 17 milliards de besoin financiers c’est environ 112% des avoirs qu’il faudrait prendre.

Or mathématiquement il est difficile de prendre plus que tout ce qui existe… On peut donc dire qu’à l’heure actuelle les chypriotes ont définitivement perdus tous leurs avoirs financiers.

Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir vendredi à Dublin pour discuter de la crise financière à Chypre.
Pour mémoire le plan d’aide prévoit que Chypre reçoive 9 milliards d’euros du Mécanisme de Stabilité Européen et 1 milliard du FMI.

Le petit problème qui se pose c’est qu’en échange de cette aide de la « troika » Chypre devait trouver 7 milliards d’euros (ponctionné pour l’essentiel sur les comptes des épargnants), or maintenant c’est presque le double qu’il faut trouver puisque la somme nécessaire est évaluée à 13 milliards d’euros.

Conclusions provisoires sur la situation chypriote:

1/ le premier plan ne sera pas suffisant et il n’est pas taillé pour faire à la situation.

2/ les épargnants chypriotes vont certainement être ruinés en totalité et rien ne dit que les dépôts inférieurs à 100 000 euros ne soient pas finalement également concernés.

3/ les allemands et le FMI ne semblent pas vouloir payer plus pour Chypre qui vient pourtant de perdre en quelques semaines seulement plus de 50% de son PIB ce qui, soyons clairs, condamne Chypre à au moins une décennie entière de dépression économique si ce n’est plus.

4/ Chypre pourrait bien être tentée de sortir de l’euro plus vite que ce que tout le monde pense. La aussi Chypre pourrait s’avérer être un excellent laboratoire.

5/ La crise de l’euro ne fait que commencer. Elle est loin, très loin d’être finie.

Charles SANNAT

Lire un article entier du Figaro à ce sujet