BNP Paribas : 7 questions autour du « very bad trip » aux États-Unis

Comme vous le savez certainement, les banques françaises vont bien, sont solides et ne font jamais de bêtises. Bref, vos sous sont en sécurité, dormez tranquille et fermez le banc !

Pourtant, BNP Paribas, la plus grande banque française, est sous le coup d’une enquête des autorités américaines pour avoir contourné de nombreux embargos imposés par les États-Unis.

Le dossier est tellement sensible et pourrait s’avérer tellement coûteux pour la banque française que c’est le patron lui-même, Jean-Laurent Bonnafé, qui est parti directement négocier aux USA pour éviter le procès. Les États-Unis pourraient même aller, dans le pire des scénarios, jusqu’à supprimer sa licence bancaire à la BNP… cela ferait désordre !

D’un autre côté, si le gouvernement français laisse General Electric racheter Alstom… qui sait pour l’avenir de la BNP ! Si les USA décrètent des embargos… cela ne concerne pas forcément une banque française et de droit français… mais les USA sont un pays incontournable pour la finance… Du coup, on ne peut pas être une grande banque mondiale sans passer sous les fourches caudines américaines. Mais ce n’est pas tout. La BNP a aussi bénéficié du soutien massif de la FED via la BCE lorsque le monde financier était au bord de l’effondrement. Bref, tout cela pour vous dire qu’il s’agit d’un dossier très compliqué.

En attendant, le site Challenges a fait sur ce sujet un très bon article que je vous conseille de lire.

« Depuis 2009, les autorités américaines enquêtent sur une affaire de contournement de sanctions internationales : la banque de la rue d’Antin aurait effectué des paiements entre 2002 et 2009 avec des pays figurant sur la liste noire des États-Unis, comme le Soudan, l’Iran et Cuba, la Libye ou la Birmanie.

BNP Paribas aurait échappé à tout problème si les transactions en question n’avaient pas été réalisées en dollars, mais l’utilisation de la devise américaine lui vaut les foudres des États-Unis qui ont un droit de regard sur toutes les utilisations de leur devise nationale. «La revue a recensé un volume significatif d’opérations qui, bien que n’étant pas interdites par la réglementation des pays des entités du Groupe qui les ont initiées, étaient libellées en dollars donc susceptibles d’être considérées comme non autorisées au regard des règles fixées par les autorités des États-Unis, notamment celles de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC)», explique ainsi la banque dans son document de référence 2013.

En clair, la maison mère a le droit de faire commerce avec Cuba, mais le simple fait de libeller la transaction en dollars donne l’occasion de poursuites de la part des États-Unis. La «banque téflon», qui avait jusque lors échappé à toutes les affaires, est donc aujourd’hui sous pression »… Lire la suite de cet article ici

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